vendredi, septembre 15, 2006

La position officielle des services de l'Etat en charge de l'archéologie insulaire

Source : Reportage France 3 Corsica diffusé le mercredi 13 septembre 2006.

"Il y a des spécialistes de l'archéologie, il faut leur faire confiance. Ils sont mandatés pour cela. Ce sont eux qui connaissent parfaitement ce site - je ne dis pas que personne d'autre en dehors ne le connait - mais ce sont eux que nous avons mandatés, donc ce sont eux qui nous alertent, c'est leur responsablité.
A part ça, après on peut aussi observer toute sorte de débris et les interpréter comme on veut (...) Absolument aucune découverte fortuite d'origine archéologique n'a été signalée à cet instant"

François RODRIGUEZ-LOUBET, DRAC de Corse.

Source : Reportage France 3 Corsica diffusé le jeudi 14 septembre 2006.

"Il y a beaucoup d'opérations d'archéologie préventive dans l'interrégion [le sud-est de la France] et celles-ci ne sont pas toujours aussi remarquablement réalisées que celle dont on parle maintenant [celle du site Alban] puisque souvent, la fouille terminée, les vestiges sont ré-enfouis ou ont été démontés dans le cadre de l'opération. Là, de manière exemplaire, ces vestiges sont conservés et seront visibles par le public".

Xavier DELESTRE, CIRA (Commission Interrégionale pour la Recherche Archéologique)

"Il y a eu énormément de travaux dans ce quartier (...) au fur et à mesure des travaux, les niveaux anciens, les niveaux romains, ont été bouleversés, détruits, ce qui explique que nous retrouvons aujourd'hui ces fragments de céramique mélangés à des éléments très très récents du XXe siècle (...) Je crois que le patrimoine ne joue plus qu'un rôle très mineur dans cette affaire et nous nous trouvons aujourd'hui face à une démarche qui est uniquement politique, voire politicienne".

Daniel ISTRIA, archéologue INRAP chargé des recherches sur le site Alban.

Et les journalistes de conclure, après avoir rappelé que selon l'INRAP les fragments d'amphores trouvés sur le site Alban à Ajaccio n'ont aucun intérêt scientifique, que pour les scientifiques le débat était clos...
A notre avis, il est encore trop tôt pour en juger, notamment en ce qui concerne la chronologie des vestiges déjà mis au jour [voir par ailleurs], et il est problabe que le sous-sol de la parcelle 103 ait encore beaucoup de secrets à livrer aux archéologues... Si les engins leur en laissent le temps. Fouiller la parcelle 103 comme il se doit : c'est là l'une des revendications principales de l'association San Ghjuvanni, loin de toute préoccupation "politique, voire politicienne".

Association San Ghjuvanni