Des pièces archéologiques « jetées dans les décharges »
Source : Corse-Matin du jeudi 14 septembre 2006, p. 8.
Auteur : Sylvie FLORENCE
C’est le « scandale » dénoncé hier par l’association San Ghjuvanni
Le site Alban : suite mais sans fin, programmée, d’un long feuilleton et d’une polémique qui oppose l’association San Ghjuvanni et un collectif à la municipalité ajaccienne.
Nouvel élément mis sur la place publique hier matin lors d’une conférence de presse : la façon dont se déroulent les travaux de déblaiement.
« A 48 heures des journées du patrimoine, on assiste à un énorme scandale. Le sous-sol du site Alban est saccagé avec l’aval des autorités » clame Claude Robertson-Forcioli.
Devant elle, des dizaines de pièces archéologiques – bouts d’amphores, anses, etc. – que les membres de l’association sont allés récupérer sur les décharges du Vazzio et de Mezzavia. « On jette des tonnes de terre et on dame. Une partie de ces objets a été expertisée par Mme Geneviève Moracchini-Mazel. Ils datent des IIe et IIIe siècles. D’autres sont en cours d’expertise. Quelle société civilisée peut laisser faire cela sans broncher ? ».
Avec véhémence, tous réclament l’arrêt des travaux. « De telles découvertes doivent impérativement rester sur le chantier après leur mise au jour afin de permettre aux scientifiques de procéder aux divers relevés in situ ».
Reprendre les fouilles
« La méthode pratiquée est honteuse. On retrouve des vestiges archéologiques dans des décharges publiques ! On détruit 2000 ans d’histoire d’Ajaccio » surenchérit François Filoni. Pour l’association et le collectif, il est impératif de reprendre les fouilles. « D’autres vestiges sont encore enfouis à proximité de l’endroit où a été découvert le baptistère paléochrétien. L’ancienne cathédrale a pu être localisée par Mme Mazel sur la parcelle 102. Les services de la DRAC et de la région ont été informés. Faudra-t-il attendre qu’il ne reste plus rien pour que les autorités compétentes ouvrent enfin les yeux ? » interroge Claude Robertson-Forcioli.
Et maintenant ? La tenue d’une réunion de concertation a été demandée la semaine dernière par les associations. « La CTC et le promoteur nous ont donné leur accord. On attend toujours la réponse de la mairie ».
Sylvie FLORENCE
Nouvel élément mis sur la place publique hier matin lors d’une conférence de presse : la façon dont se déroulent les travaux de déblaiement.
« A 48 heures des journées du patrimoine, on assiste à un énorme scandale. Le sous-sol du site Alban est saccagé avec l’aval des autorités » clame Claude Robertson-Forcioli.
Devant elle, des dizaines de pièces archéologiques – bouts d’amphores, anses, etc. – que les membres de l’association sont allés récupérer sur les décharges du Vazzio et de Mezzavia. « On jette des tonnes de terre et on dame. Une partie de ces objets a été expertisée par Mme Geneviève Moracchini-Mazel. Ils datent des IIe et IIIe siècles. D’autres sont en cours d’expertise. Quelle société civilisée peut laisser faire cela sans broncher ? ».
Avec véhémence, tous réclament l’arrêt des travaux. « De telles découvertes doivent impérativement rester sur le chantier après leur mise au jour afin de permettre aux scientifiques de procéder aux divers relevés in situ ».
Reprendre les fouilles
« La méthode pratiquée est honteuse. On retrouve des vestiges archéologiques dans des décharges publiques ! On détruit 2000 ans d’histoire d’Ajaccio » surenchérit François Filoni. Pour l’association et le collectif, il est impératif de reprendre les fouilles. « D’autres vestiges sont encore enfouis à proximité de l’endroit où a été découvert le baptistère paléochrétien. L’ancienne cathédrale a pu être localisée par Mme Mazel sur la parcelle 102. Les services de la DRAC et de la région ont été informés. Faudra-t-il attendre qu’il ne reste plus rien pour que les autorités compétentes ouvrent enfin les yeux ? » interroge Claude Robertson-Forcioli.
Et maintenant ? La tenue d’une réunion de concertation a été demandée la semaine dernière par les associations. « La CTC et le promoteur nous ont donné leur accord. On attend toujours la réponse de la mairie ».
Sylvie FLORENCE
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